Une vidéo du CED: Comment financer l'innovation ?
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Une vidéo d'Hans Rosling (Gapminder) montrant la convergence des économies ( en anglais , mais compréhensible)
OLIVIER DUBOIS
avec BENJAMIN BERTRAND, ARNAUD BOURSAIN, MATHIEU CALMELET, LOU CANTOR, MARIELAURE CARADEC,VIRGINIE GARCIA, CAROLE GOMES, INÉS HERNÁNDEZ, ISABELLE KURZI, MARIE LECA, SÉBASTIEN LEDIG, FILIPE LOURENÇO, THIERRY MICOUIN, JORGE MORE CALDERON, LOREN PALMER,RAFAEL PARDILLO, SÉBASTIEN PERRAULT, SANDRA SAVIN
Chorégraphie OLIVIER DUBOIS; assistant à la création CYRIL ACCORSI; musique FRANÇOIS CAFFENNE; lumière PATRICK RIOU; directrice de production BÉATRICE HORN. Production: Compagnie Olivier Dubois. Coproduction: Festival d’Avignon ; L’apostrophe, scène nationale de Cergy- Pontoise et du Val d’Oise, le CENTQUATRE – Paris ; La Rose des vents, Scène nationale Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq ; Mâcon, Scène nationale ; Ballets de Monte-Carlo/Monaco. Dance Forum, Malandain Ballet Biarritz dans le cadre de l’accueil studio. La COD est soutenue par la DRAC d’Îlede- France – Ministère de la Culture, au titre du conventionnement, la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique, le Conseil général du Val d’Oise, la SPEDIDAM, et la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines – Le Prisme. La compagnie COD est en résidence
d’implantation à L’apostrophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise et Olivier Dubois est artiste associé au CENTQUATRE- Paris.
Avec Tragédie, Olivier Dubois, chorégraphe et danseur passé par les compagnies d’Angelin Preljocaj et de Jan Fabre, conclut sa trilogie autour de l’humanité avec
un spectacle coup de poing qu’il a créé au Festival d’Avignon 2012.
S’il met ses danseurs — 9 femmes et 9 hommes — littéralement à nu sur le plateau, ce n’est pas par provocation ni par voyeurisme mais pour interroger notre humanité, notre résistance « jusqu’à ce que cela permette un retour sur soi, pour que ne reste qu’une sensation du monde. C’est une course de survie » explique Olivier Dubois. Un spectacle puissant ovationné par le public et salué par la critique: « Un uppercut esthétique et émotionnel » écrit Le Monde.
MER 20 NOV 2013 | 20H30 |
par Benjamin Bertrand, historien et danseur dans Tragédie d’Olivier Dubois
Sur réservation : 06 7748 3114 ou rp@letheatredelorient.fr
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Lire : Flexibilité ou sécurisation ? Ce que change l'accord emploi
Fruit de l'accord sur l'emploi du 11 janvier entre le patronat et trois syndicats, cette loi, définitivement votée le 14 mai, accorde plus de flexibilité aux entreprises(accord de maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciement...) et crée de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, compte individuel formation...).
Quatre-vingt-douze sénateurs UMP avaient saisi le Conseil constitutionnel, mercredi 15 mai, à propos d'une disposition du projet de loi de sécurisation de l'emploi relative à la généralisation de la complémentaire santé. Ce recours visait spécifiquement la clause qui donne le droit aux partenaires sociaux d'une branche professionnelle donnée de désigner l'organisme assureur qui prendra en charge la complémentaire santé de tous les salariés de cette branche.
Se félicitant de la décision sur les "clauses de désignation" qui permettent aux partenaires sociaux de désigner un organisme unique, notamment en matière de complémentaire santé, pour toutes les entreprises d'une branche, les députés UMP Christian Jacob, Gérard Cherpion et Jean-Pierre Door ont relevé dans un communiqué que "le Conseil constitutionnel a rappelé que le texte proposé par le gouvernement portait une atteinte à la liberté d'entreprendre et à la liberté contractuelle". "Oui à la généralisation de la complémentaire santé collective, mais oui aussi à la concurrence !", ont-ils lancé.
Seule la disposition sur les clauses de désignation des assureurs (article 1er, II, 2°) est jugée inconstitutionnelle, au nom de "la liberté d'entreprendre" et de la"liberté contractuelle", les autres recours sont rejetés. Dans sa décision, le Conseil constitutionnel juge inconstitutionnel l'article L. 912-1 du code de la sécurité sociale qui permettait jusqu'à présent aux partenaires sociaux des branches professionnelles d'imposer un assureur santé pour l'ensemble des entreprises de la branche. "On prend acte de cette décision mais elle ne remet pas en cause la généralisation des complémentaires santé", commentait-on au ministère du travail.
Cette validation, pour l'essentiel, de la loi rend applicable son volet flexibilité, et certains nouveaux droits. Pour d'autres mesures, comme la généralisation des complémentaires santé, des délais sont prévus.
Accords de maintien de l'emploi. Une entreprise en "graves difficultés" pourra"aménager" temps de travail et salaires (sans diminuer ceux inférieurs à 1,2 Smic) pendant deux ans maximum. Pour cela, un accord est nécessaire avec des syndicats représentant 50 % des salariés. L'entreprise s'engage à maintenirl'emploi, sous peine de dommages et intérêts dus aux salariés. Refus individuels passibles de licenciements, sans déclencher de plan social. Parallèlement, l'autre parade aux baisses d'activité, le dispositif de chômage partiel, est simplifiée.
Mobilité obligatoire. Pour restructurer sans licencier, l'entreprise peut passer un accord sur la mobilité géographique obligatoire avec des syndicats totalisant 30 % des salariés. Conditions : respect de la vie personnelle et familiale et salaire ou classification égale. Refus passibles de licenciements, sans déclencher de plan social.
Reforme des licenciements. Licenciements collectifs (plus de dix) : après le 1er juillet, tout plan social devra être validé par un accord avec des syndicats représentant 50 % des salariés, ou à défaut être homologué par l'administration, qui appréciera dans les 21 jours sa conformité au regard des moyens de l'entreprise. Nouveaux délais de consultation des instances du personnel et expertises.
Licenciements individuels : le salarié contestant son licenciement peut conclureaux prud'hommes un accord pour mettre fin au litige selon un barème d'indemnités préfixées à l'ancienneté. Sinon, le juge reste souverain. Réduction de la plupart des délais de prescription.
"Mobilité volontaire sécurisée". Avec l'accord de son employeur, un salarié d'une entreprise de plus de 300 personnes peut aller "exercer une activité dans une autre entreprise". Son contrat est suspendu avec l'assurance de retrouver un poste similaire.
Consultation des CE. Les comités d'entreprise devront être consultés chaque année sur les orientations stratégiques et l'utilisation du crédit d'impôt.
Taxation des CDD. Au 1er juillet, hausse de la cotisation d'assurance-chômage pour les contrats à durée déterminée liés à des surcroîts d'activité (+3 points pour les contrats de moins d'un mois, +1,5 point entre 1 à 3 mois) et les CDD dits d'usage (+0,5 point). Contrats saisonniers ou de remplacement non concernés. Trois mois d'exonération de cotisation chômage patronale pour l'embauche en CDI d'un jeune de moins de 26 ans.
Temps partiels encadrés. Au 1er janvier 2014, les contrats devront être au minimum de 24 heures par semaine, sauf dérogations (accord de branche garantissant des horaires groupés et réguliers, demande du salarié) et cas des étudiants et particuliers. Les contrats en cours ont jusqu'au 1er janvier 2016 pour s'y conformer.
Droits rechargeables à l'assurance chômage. Au 1er janvier 2014, les chômeurs pourront plus largement conserver leurs reliquats de droits à l'indemnisation quand ils retrouvent un emploi. Patronat et syndicats doivent l'organiser lors de la renégociation des règles prévue fin 2013.
Compte personnel de formation. En 2014, ce compte doit remplacer le Dif. Individuel et transférable en cas de changement d'entreprise ou perte d'emploi, il sera abondé de 20 heures par an par l'entreprise dans la limite de 120 heures et pourra bénéficier de financements complémentaires de l'Etat et des régions. La concertation s'est engagée en mai. La loi sur la formation annoncée pour la fin d'année devra en préciser les modalités.
Complémentaires santé généralisées. Au 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront proposer une complémentaire santé à leurs salariés et lafinancer au minimum à moitié.
Représentation des salariés. Avant la fin 2014, les grands groupes (5 000 salariés en France ou 10 000 dans le monde) devront avoir modifié les statuts de leurs conseils d'administration pour faire rentrer un à "au moins deux" salariés dans les organes de décision.
Information partagée en amont. Dans un délai d'un an (à compter d'un décret prévu en fin d'été) pour les entreprises de plus de 300 salariés, de deux ans pour les autres, l'employeur doit mettre à disposition des représentants des salariés une base de données économiques et sociales.
Le principal levier sur lequel jouent les Etats pour financer leur régime de retraite par répartition à long terme, c'est le recul de l'âge légal minimum de départ à la retraite.
En France, il a été porté en 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkozy de 60 à 62 ans, à raison d'une augmentation de quatre mois par an jusqu'en 2018. Pour prétendre à une retraite sans décote, il faudra atteindre 67 ans. En Allemagne, l'âge légal est actuellement de 65 ans, pour atteindre progressivement un départ à 67 ans en 2029, selon la loi en vigueur de janvier 2012. Mais la différence la plus criante entre les deux systèmes repose sur la durée de cotisation.
Un Français qui commence aujourd'hui à travailler à 25 ans devra cotiser 41 ans et demi pour toucher une pension complète sans décote, qu'il atteindra au minimum à 66 ans (excepté s'il bénéficie d'un régime lié à la pénibilité).
Marisol Touraine envisage d'ailleurs la possibilité de suivre la préconisation du rapport Moreau sur l'avenir des retraites concernant un rallongement de la durée de cotisation en vue de la loi sur les retraites prévue en septembre, sans fournir de chiffre à l'appui.
Outre-Rhin, la durée de cotisation demeure inchangée, fixée à 45 ans. Les salariés allemands qui ont cotisé 35 ans peuvent également partir à la retraite à 63 ans, en subissant une décote. Selon Eurostat, l'âge effectif de départ à la retraite en Allemagne en 2012 est d'un peu plus de 62 ans, si bien que le taux d'emploides seniors reste l'un des plus hauts d'Europe, estimé à 59,9 % en 2011.
A l'inverse, en France, on part en moyenne à 60 ans à la retraite, mais à peine 41,4 % des 55-64 ans ont encore un emploi avant de liquider leur pension. Les projections faites par le Conseil d'orientation des retraites (COR) sur l'évolution des régimes des retraites sont pessimistes. Elles indiquent que le nombre de retraités devrait s'accroître deux fois plus vite que celui des salariés cotisants entre 2011 et 2030. A l'horizon 2040, selon l'organisme, il y aura moins d'un actif pour un retraité.
Comparez sur notre carte l'âge auquel un homme peut prétendre à une retraite à taux plein s'il a commencé à travailler à 23 ans :
La cure d'austérité en Europe du Sud s'est traduite uniformément par une hausse de l'âge légal de départ à la retraite dans chacun des pays. Ainsi, en 2011, l'Espagne a voté un recul de l'âge de départ de 65 à 67 ans à l'horizon 2025. En décembre de la même année, le gouvernement de Mario Monti, sous la pression de Bruxelles, avait introduit en Italie dans son plan de rigueur la fixation à 66 ans de l'âge de la retraite pour les hommes et à 62 ans pour les femmes.
En Grèce, fortement endettée et sous l'œil soucieux du FMI et de la Commission, c'est une loi de 2010 qui instaure l'alignement, de 60 à 65 ans, de l'âge de départ des femmes sur celui des hommes d'ici à fin 2013, en plus d'une baisse des pensions jusqu'à 20 %. En mai, le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, à soumis l'idée d'une hausse de un an du même indicateur, soit de 65 à 66 ans pour les années à venir.
Si la durée de cotisation pour obtenir une pension pleine n'excède guère 35 années en Espagne et en Italie, 40 au Portugal et en Grèce d'ici à 2015, ces chiffres masquent une autre réalité : celle d'un chômage record qui touche de plein fouet les seniors. Du côté de Rome et d'Athènes, selon les chiffres 2011 d'Eurostat, ils sont plus des deux tiers sans emploi entre 55 et 64 ans et partent en moyenne à la retraite respectivement à l'âge de 60 et 61 ans environ.
Pour la péninsule ibérique, le chiffrage des chômeurs de plus de 50 ans concerne plus d'un actif sur deux avec un âge de départ au-delà de 62 et 63 ans pour les femmes portugaises et espagnoles. Autant de cas chiffrés qui témoignent d'une hausse des départs anticipés à la retraite qui grèvent, par des systèmes de décote, les pensions des retraités.
Les pays d'Europe centrale, touchés par une forte hausse du chômage, n'ont pas contrevenu à la règle d'une réforme en profondeur de leur système de retraite. En Hongrie, où la pension moyenne de retraite s'élève à 358 euros en 2012 selon une étude du Trésor, l'âge l'égal va passer de 62 à 65 ans entre 2014 et 2021. Il faut aussi 40 annuités pour recevoir une retraite équivalente à 66 % du salaire brut moyen.
Idem pour la République tchèque, dont l'originalité comprenait la création en 2011 de fonds privés d'assurance-retraite pour alléger le fardeau du financement public.
La Pologne, qui prévoit que la moitié de sa population aura plus de 50 ans en 2040, a également durci l'ouverture des droits à la retraite en 2012 de 65 à 67 ans, soit le seuil le plus élevé avec le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne.
Cas à part, le Royaume-Uni cumule système par répartition et par capitalisation, c'est-à-dire que les actifs peuvent bénéficier d'une retraite publique et de moyens d'épargnes complémentaires pour leurs vieux jours par des placements dans des fonds de pension.
Au Royaume-Uni, le déficit total des fonds de pension du pays atteignait en décembre 295 milliards d'euros, selon le Fonds de protection des retraites britannique. L'OCDE signale que ces ressources privées représentent 40 % des revenus des retraités. Un article du Figaro mentionne qu'une étude d'octobre réalisée par le cabinet de conseil Towers Watson estimait que le système ne pourrait pas retrouver son équilibre avant 2039.
Dans ce contexte de crise, le Royaume Uni, par un plan de rigueur, a également procédé en deux étapes pour réformer son système public des retraites qui est devenu l'un des plus sévères d'Europe. Une loi de 2010 a relevé à 65 ans le droit àtoucher une pension complète, puis à 68 ans d'ici à 2046. Début 2012, le gouvernement Cameron s'était attaqué cette fois-ci à la durée de cotisation passée à 44 ans pour les hommes et 39 pour les femmes, mobilisant le secteur public contre son projet de loi.
Selon une étude du COR, le régime obligatoire public anglais ouvre des droits très faibles : seulement 115 euros par semaine en étant éligible à la pleine pension de retraite. Une seconde pension d'Etat, sous conditions de ressources, complète les revenus de ceux qui ne bénéficient pas de fonds de pension en entreprise.
Malgré ces mesures d'austérité pour limiter le poids du financement public des retraites, entre 2008 et 2011, sa part en pourcentage du produit intérieur brut a plus que doublé, passant de 5 à 12 % du PIB, selon des chiffres fournis par le COR et Eurostat.
Louis Cabanes
Par Anna Villechenon
Mais, à la veille du coup d'envoi formel des négociations, Paris menace de brandirson veto au nom de l'exception culturelle, qu'il veut voir exclue des discussions, risquant de faire capoter les négociations si une "minorité de blocage" est atteinte. Tour d'horizon des enjeux d'un tel accord.
Barack Obama a choisi le discours sur l'état de l'Union, en février, pour tendreofficiellement la main aux Européens, en annonçant le lancement des négociations. Loin d'être une surprise, ce signal était toutefois attendu par l'UE, et particulièrement Berlin, qui avait appelé quelques semaines auparavant à accélérer le processus, contrairement à Paris, réservé. La ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, indique alors qu'elle défendra "un accord respectueux de nos valeurs".
Un mois après, le 12 mars, le collège des commissaires européens donne son feu vert au lancement des négociations avec les Etats-Unis. D'emblée, le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, se veut rassurant sur des sujets sensibles comme les OGM ou la culture : "Il y a toujours des craintes et des rumeurs qui circulent. Je voudrais tordre le cou à certaines rumeurs."
Une prudence qui porte la marque des échecs passés. Par crainte que l'Union européenne ne soit obligée à des concessions sur le commerce agricole, le gouvernement de Lionel Jospin (PS) avait déjà bloqué un projet d'accord transatlantique en 1998. Puis, en 2001, les deux blocs entament de nouvelles négociations à l'occasion du cycle de Doha, sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce, qui se soldera trois ans plus tard par un autre échec.
Lire (édition abonnés) : Libre-échange Europe-Etats-Unis : les négociations s'annoncent difficiles
Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de l'Europe. En 2011, les échanges commerciaux entre l'UE et les Etats-Unis se sont élevés à près de 449 milliards d'euros en 2012, soit 381 milliards d'euros d'exportations et 265 milliards d'importations. Ensemble, les deux blocs pèsent pour 40 % du commerce mondial. Les Etats-Unis sont le premier investisseur dans l'Hexagone mais aussi le premier client de la France hors Europe.
Selon une étude réalisée par le centre de recherche londonien Centre forEconomic Policy Research publiée mi-mars, un tel accord de libre-échange rapporterait environ 119 milliards d'euros par an au Vieux Continent et environ 95 milliards d'euros par an pour les Etats-Unis.
Pour les deux blocs, cet accord serait le bienvenu en cette période de crise. "C'est le plan de relance le moins coûteux qu'on puisse imaginer", déclarait début mars M. De Guch, ajoutant qu'un tel accord créerait des "centaines de milliers"d'emplois en Europe. De son côté, Barack Obama se réjouissait déjà lors de son discours sur l'état de l'Union, affirmant qu'"un commerce libre et équitable de part et d'autre de l'Atlantique soutiendra des millions d'emplois américains bien payés".
Voir : Accord de libre-échange Europe-Etats-Unis, opportunité ou danger pour l'Europe ?
Les points d'achoppement entre les deux blocs sont nombreux et concernent principalement deux secteurs : la culture et l'agroalimentaire. Et la France tient non seulement à le rappeler, mais aussi à se battre au nom de l'exception culturelle. Fin février, Paris se disait "favorable dans le principe" à un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, "mais dans le respect de la politique agricole commune et de l'exception culturelle française".
Deux mois plus tard, Nicole Bricq insistait de nouveau sur le sujet, soulignant que l'exception culturelle demeurait la "ligne rouge" pour la France, avant de rappelerque sur le plan agroalimentaire, l'introduction de la culture d'OGM et de la viande aux hormones, deux pratiques en vigueur aux Etats-Unis, n'étaient "pas négociables".
A la veille de lancement formel des négociations, Paris a abattu sa dernière carte pour exiger que l'audiovisuel en soit exclu. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a prévenu mercredi devant les députés français qu'en cas de désaccord "la France ira jusqu'à utiliser son droit de veto politique ; c'est notre identité, c'est notre combat".
Lire (édition abonnés) : Libre-échange : la France est prête à bloquer les négociations avec Washington
Anna Villechenon
Accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis