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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:32
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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:30

LE MONDE | 22.03.2013

La mise en demeure de Nicosie par la Banque centrale européenne (BCE), jeudi 21 mars, qui menace de ne plus abreuver d'argent frais Chypre, a déclenché le compte à rebours. La mise en demeure de Nicosie par la Banque centrale européenne (BCE), jeudi 21 mars, qui menace de ne plus abreuver d'argent frais Chypre, a déclenché le compte à rebours. | AFP/JEFF PACHOUD

 

Chypre : J - 3 avant le chaos ? La mise en demeure de Nicosie par la Banque centrale européenne (BCE), jeudi 21 mars, qui menace de ne plus abreuverd'argent frais l'île, a déclenché le compte à rebours. Si aucun accord n'est trouvé d'ici au lundi 25 mars pour débloquer l'aide de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international dont Chypre a cruellement besoin - 10 milliards d'euros -, l'institution de Francfort fermera le robinet des liquidités. Et condamnera ainsi les banques du pays de l'île méditerranéenne.

Lire (éditions abonnés) :  Pour Berlin, Nicosie joue avec le feu

Le scénario, hier écarté, d'une faillite du pays suivie de sa sortie de l'union monétaire, ressurgit. D'autant que l'option d'une aide russe a tourné court. Car, si les banques chypriotes étaient abandonnées à leur sort, l'Etat, aux abois, incapable de recapitaliser ces établissements à la taille disproportionnée (7,5 fois la richesse nationale), serait promis à la banqueroute.

Déjà, le front de Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, perle de sueurs froides. Chypre, a-t-il signifié jeudi, représente "un risque systémique". Autrement dit, sa chute pourrait faire imploser tout le système financier de la zone euro.

POUVOIR DE NUISANCE DÉMESURÉ

Du "bluff", pensent certains. Le produit intérieur brut (PIB) de 17 milliards d'euros de l'île représente à peine le quart du chiffre d'affaires du distributeur Carrefour ! Certes, depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008, les experts savent qu'un phénomène a priori contrôlable peut avoir un pouvoir de nuisance démesuré. Mais dans le cas de Chypre, les effets d'une contagion directe d'une faillite du pays semblent circonscrits.

La dette publique avoisine 15 milliards d'euros. Or, les premiers détenteurs de cette créance, ceux qui assumeront les pertes potentielles, sont les Chypriotes eux-mêmes. Ils détiennent 53 % des titres d'emprunts qui s'échangent sur le marché. Parmi eux, les banques de l'île qui, par calcul ou patriotisme, ont acheté massivement des obligations d'Etat.

 

 

Le reste : des non-résidents. Mais là encore, les pays de la zone euro semblent à l'abri. Alan Lemangnen, économiste chez Natixis, calcule que les banques allemandes détiennent "seulement" 60 millions d'euros de cette dette toxique, la France 90 millions et l'Italie 10 millions. En outre, la BCE n'a acheté aucun titred'emprunt chypriote, signale Gilles Moëc chez Deutsche Bank.

Reste le problème des banques. "L'élément déclencheur", selon M. Lemangnen. Si elles devaient être mises à terre, il faudra gérer leur passif impressionnant puisqu'à la fin de 2012 leurs bilans atteignaient 128 milliards d'euros, selon Natixis. Impossible pour l'Etat d'assumer une telle ardoise.

EFFETS PSYCHOLOGIQUES

Mais là encore, les grands perdants d'une banqueroute généralisée seraient les Chypriotes. Les établissements du pays ont peu de dettes, mais beaucoup de dépôts. C'est à leurs clients que les banques devront de l'argent en cas de catastrophe. Des Chypriotes, pour l'essentiel (43 milliards d'euros), et des étrangers - des Russes en grande partie - hors zone euro pour un peu plus de 20 milliards d'euros.

Lire également : La Russie en embuscade

La part des déposants d'autres pays de la zone euro - de l'ordre de 5 milliards d'euros - semble raisonnable. D'autant que les sommes sont réparties de sorte qu'aucun pays ne serait exagérément exposé. Même si la Grèce peut en souffrir. Quant aux investissements réalisés dans le pays, là encore, l'exposition d'acteurs européens ne fait pas bondir les experts.

Voilà pour les chiffres. Reste les effets psychologiques. Sur ce point, personne n'est serein. Supposons que le pays soit emporté par la faillite de ses banques. Nicosie serait alors incapable d'honorer la garantie des dépôts jusqu'à 100 000 euros qui l'obligerait à débourser plus de 30 milliards d'euros. L'Europe viendrait-elle à son secours ? Pas sûr.

De quoi jeter le trouble chez les détenteurs de comptes d'autres pays fragiles de l'union monétaire : au Portugal, en Grèce, en Espagne, en Italie... Et déclencher une panique bancaire, affoler les marchés, faire grimper en flèche les taux des emprunts d'Etat, précipiter les difficultés des banques par l'intermédiaire d'un "crédit crunch", une contraction du crédit délétère à l'économie...

Un scénario catastrophe que les économistes d'Oxford Economics, à Londres, ont imaginé. Conclusion : le PIB de la zone euro chuterait de 3 % "au moins". Certains pays, en sombrant dans la dépression, pourraient aussi subir une explosion sociale suivie d'un éclatement de la zone euro. Dans ce cas, la chute du PIB atteindrait 10 %.

De la science-fiction, peut-être. Même si la BCE a encore les moyens d'inonder de liquidités la zone euro, le scénario a de quoi effrayer.

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:22

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:07

carteextremedroite

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:59

La composition du nouveau parlement catalan.

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:33

 

juin.2012

 

 

Infographie-resultats-legislatives-italiennes-fevrier-2013.jpg

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 09:21

 

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