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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 20:28
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 19:24

jeudi 30 octobre 2008


- Regarder aussi La crise expliquée aux élèves de ES vidéo en ligne ici

- Ecouter la crise expliquée aux lycéens à la radio (France Culture) [ici>http://www.apses.org/spip.php ?article1451]

- Deux dossiers documentaires à télécharger (partie 1 et partie 2) au bas de cet article (réalisé par Alban LEULLIER, Cédric GOLIAS et Céline VIET TRIEM TONG - Stagiaires PLC2- IUFM de Caen).

- Voir aussi les posts (Episode 1 / 2) sur le blog de Rémi JEANNIN "My SES".

- Le diaporama fait par Nathalie CAULIER pour ses élèves de seconde.

- Le schéma de Jean LATREILLE

- Un TD basé sur des vidéos fait par Yannick SCHAFFAR pour ses élèves de première ES.

- Le diaporama de Jean-François FESTAS

- La séquence de Patrick COTELETTE

- Les animations flash en ligne de Joachim DORNBUSH

- Le diaporama de Frédéric BLANCHET (d’après celui de JF Festas)

- Le diaporama (CPGE) de Pierre-André CORPRON

- Le TD de Nicolas SANCHIS (1h, 1ère et Term)


Partie 1
Partie 2
Diaporama N. Caulier
Schéma J. Latreille
TD vidéos Y. Schaffar
Diapo J.-F. Festas
P. Cotelette
Diapo F. Blanchet
Corpron CPGE
N. Sanchis
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 15:26
2008
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 15:22
Cartographie — Amérique du Sud

Les grands courants du narcotrafic en Amérique latine

Cécile Marin — janvier 1998

Près de 80% de la cocaïne et environ 90% de la marijuana entrant aux Etats-Unis proviennent d’Amérique latine. Produite dans la région des Andes (Bolivie, Colombie, Pérou), la « marchandise » transite par les Caraïbes, l’Amérique centrale et le Mexique, plaques tournantes pour les mafias internationales alliées aux cartels colombiens, qui font la loi dans la région. Pour lutter contre le narcotrafic, les Etats-Unis ont adopté plusieurs stratégies : la destruction des laboratoires clandestins, l’interception des passages aux frontières, et l’envoi de forces spéciales. Préparées durant les années 1980 à mener des combats anti-guérilla, ces forces américaines forment désormais des commandos armés locaux, et symbolisent le nouvel interventionnisme américain dans la région.

Sources : Observatoire géopolitique des drogues, Atlas mondial des drogues, PUF, septembre 1996 ; Yves Lacoste, Dictionnaire de géopolitique, Flammarion, 1997.

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 15:05
http://www.french.xinhuanet.com/french/2007-12/11/xin_c7f312b7291b43609376e1bcfd611e1d.gif
Le Monde diplomatique
juin 2007


L’Amérique latine rue dans les brancards

Accusé de népotisme, le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz a dû démissionner. La Maison Blanche, qui l’avait imposé, a revendiqué le droit de désigner son successeur. Remettant en cause la domination des pays du Nord, six Etats d’Amérique latine ont décidé de créer une Banque du Sud et de prendre des distances vis-à-vis de cette même Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque interaméricaine de développement afin de retrouver la maîtrise de leurs finances.
Par Damien Millet et Eric Toussaint

Puni ! Comment la toute-puissante Banque mondiale pouvait-elle accepter, en 2005, que le jeune ministre équatorien de l’économie Rafael Correa décide, sous prétexte que le pays traverse une crise politico-sociale d’une extrême gravité, de revoir l’utilisation des ressources pétrolières en réduisant le remboursement de la dette et en augmentant les dépenses sociales ? La banque suspend immédiatement un prêt de 100 millions de dollars promis à l’Equateur et, avec l’aide de quelques amis, s’occupe sérieusement de la carrière du ministre en question. « Les maîtres du pétrole, les Etats-Unis, le Fonds monétaire international [FMI], la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement [BID] ont fait pression sur le président [M. Alfredo Palacio], racontera M. Correa. J’ai perdu sa confiance, son appui (1). » Désavoué, le jeune économiste choisit de démissionner.

Elu président de la République le 3 décembre 2006, il n’a rien oublié de l’épisode et du mépris affiché face à la souveraineté du pays. Le 20 avril dernier, geste spectaculaire, il fait déclarer persona non grata M. Eduardo Somensatto, représentant de la Banque mondiale en Equateur. Par ailleurs, confronté à une dette publique de 10,5 milliards de dollars, il décide que la part du budget dédiée à son remboursement passera de 38 % en 2006 à 11,8 % en 2010. Un malheur (ou un bonheur) n’arrivant jamais seul, à quelques jours d’intervalle, le Venezuela annonce qu’il quitte le FMI et la Banque mondiale, la Bolivie fait savoir qu’elle ne reconnaît plus l’autorité du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi), l’un des instruments du groupe Banque mondiale.

Depuis les années 1950, l’intervention de cette dernière et du FMI en Amérique latine a été marquée par les priorités de la politique étrangère de Washington. Les institutions de Bretton Woods ont soutenu le dictateur nicaraguayen Anastasio Somoza pendant près de trente ans, jusqu’à son renversement en 1979 (2). Au Guatemala, en 1954, elles boycottent le gouvernement progressiste de Jacobo Arbenz, puis s’empressent de soutenir la junte militaire qui l’a renversé. En Amérique du sud, elles sabotent les régimes démocratiques qui entreprennent des réformes tendant à réduire les inégalités : au Brésil, dès 1958, opposition au président Juscelino Kubitschek, qui refuse les conditions fixées par le FMI, puis boycottage de son successeur João Goulart quand celui-ci annonce une réforme agraire et la nationalisation du pétrole en 1963. En revanche, dès la mise en place de la junte militaire, en avril 1964, le FMI et la Banque mondiale accourent. Ils font de même en septembre 1973, au Chili, après le renversement et la mort de Salvador Allende. En mars 1976, en Argentine cette fois, le FMI apporte son concours à la dictature du général Jorge Videla. En avril 2002, il sera le premier (avec les Etats-Unis et l’Espagne de M. José María Aznar) à offrir ses services au bref gouvernement de facto issu du renversement du président vénézuélien Hugo Chávez.

Partout, les classes dominantes locales trouvent dans les institutions de Bretton Woods un soutien dans leur résistance aux réformes sociales. Ajoutons que le Chili d’Augusto Pinochet et l’Argentine de M. Videla ont constitué de véritables laboratoires pour les politiques néolibérales qui, sous des formes adaptées, furent ensuite appliquées dans les pays les plus industrialisés, en commençant par le Royaume-Uni de Mme Margaret Thatcher, à partir de 1979, et les Etats-Unis de Ronald Reagan après 1981.

La Banque mondiale et le FMI ont délibérément poussé l’Amérique latine à s’endetter : entre 1970 et 1982, la dette extérieure publique de la région passe de 16 à 178 milliards de dollars (3). En 1982, quand y éclate la crise de la dette, les deux institutions utilisent l’arme du surendettement pour imposer les politiques codifiées plus tard dans le « consensus de Washington » : ajustements structurels, privatisations, ouverture économique, abandon du contrôle des changes et des mouvements de capitaux, réduction des dépenses sociales, augmentation des taux d’intérêt locaux, etc. Les capitaux qui avaient afflué vers la région comme prêts prennent la direction des pays industrialisés sous la forme du remboursement de la dette – et de fuite des capitaux.

Remplaçant les juntes militaires à partir de la seconde moitié de la décennie 1980, les gouvernements démocratiques appliquent docilement les consignes néolibérales. Dévastateur... De la révolte populaire d’avril 1984 en République dominicaine à l’argentinazo de décembre 2001 contre le gouvernement de M. Fernando de la Rúa, en passant par le caracazo du 27 février 1989 contre le président vénézuélien Carlos Andrés Pérez, les émeutes se multiplient. Le rejet du « consensus de Washington » et de ses instruments finit par provoquer un virage à gauche à partir de l’élection de M. Chávez à la présidence du Venezuela, en 1998.

Après le renversement du président de la Rúa, en décembre 2001, les autorités argentines, sous la pression de la rue, défient ouvertement le FMI et la Banque mondiale en suspendant, jusqu’en mars 2005, le paiement de la dette publique extérieure à l’égard des créanciers privés et du Club de Paris (4). Si les gouvernements péronistes successifs de MM. Adolfo Rodríguez Saá, Eduardo Duhalde et Néstor Kirchner évitent la rupture directe avec les institutions de Bretton Woods (qui se font rembourser...), ils contribuent à les affaiblir en démontrant qu’il est possible de suspendre le paiement de la dette tout en renouant avec la croissance économique et en imposant un accord aux créanciers : 76 % de ceux-ci acceptent une réduction de plus de moitié des sommes réclamées.

Se passer enfin du FMI

A partir de 2005, un changement conjoncturel dans la situation économique mondiale modifie de manière favorable les rapports d’une majorité de pays en voie de développement avec les créanciers des pays les plus industrialisés. Les cours des matières premières et de certains produits agricoles sont à la hausse, tandis que les primes de risque payées pour emprunter des capitaux sont historiquement basses. D’importantes recettes d’exportation en devises fortes sont engrangées : entre 2002 et 2007, les réserves de change des pays d’Amérique latine et de la Caraïbe passent de 157 à plus de 350 milliards de dollars. Plusieurs gouvernements – Argentine, Brésil, Mexique, Uruguay, Venezuela, mais aussi Thaïlande, Indonésie, Corée du Sud... – en profitent pour solder leur compte à l’égard du FMI.

De nombreux mouvements favorables à l’annulation de la dette leur reprochent de « légitimer » celle-ci et de gaspiller des capitaux qui auraient été bienvenus pour mener des politiques sociales. Les gouvernants rétorquent que ces remboursements leur permettent de reprendre leur entière liberté à l’égard d’une institution qui impose des politiques impopulaires.

Que font jusqu’à présent la plupart des gouvernements avec leurs réserves de change ? Après avoir utilisé une partie de celles-ci pour rembourser certains organismes internationaux, ils placent le reste en bons du Trésor américains ou le déposent dans les banques des Etats-Unis (et, marginalement, d’autres pays industrialisés). Ils prêtent donc l’argent public du Sud aux puissances du Nord, en particulier au principal pays qui les domine.

En outre, le placement des réserves sous forme de bons du Trésor, américains ou autres, peut s’accompagner... de nouveaux emprunts sur le marché intérieur ou international. Dans tous les cas, la rémunération des réserves placées en bons du Trésor étrangers ou en liquide est inférieure à l’intérêt versé pour emprunter. Une perte d’autant plus considérable que les Etats-Unis remboursent avec un dollar en constante régression ces dernières années.

La détention de réserves importantes en devises engendre un autre mécanisme pervers : la banque centrale des pays concernés remet de la monnaie nationale aux agents économiques qui exportent. Afin d’éviter une augmentation de l’inflation due au surplus de liquidités en circulation, la banque centrale emprunte alors aux banques privées locales – ce qui représente un coût supplémentaire pour le Trésor public (5).

La relative abondance de réserves de change à disposition des gouvernements de la région et l’impasse à laquelle conduit ce type d’utilisation ont apporté de l’eau au moulin du président Chávez, qui, depuis quelques années, proposait la création d’un fonds humanitaire international et, depuis 2006, la création d’une Banque du Sud. En annonçant la naissance de cette institution, l’Argentine et le Venezuela ont franchi le pas en février 2007, bientôt rejoints par la Bolivie, l’Equateur et le Paraguay. Le Brésil, qui a hésité pendant trois mois, a fini par signer la déclaration de Quito du 3 mai, lors d’un sommet des ministres des finances de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, de l’Equateur, du Paraguay et du Venezuela. Un sommet réunissant les présidents de ces pays doit se tenir avant la fin du mois de juin et lancer officiellement la Banque du Sud.

Plusieurs options sont encore sur la table, mais un consensus semble se dégager sur plusieurs points. L’organisme financier réunira au moins ces six pays d’Amérique du Sud (la porte étant ouverte aux autres) et aura pour fonction de financer le développement dans la région. Un fonds monétaire de stabilisation serait aussi créé (6). Il existe déjà un Fonds latino-américain de réserve (FLAR), dont font partie cinq pays andins (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela) et un pays d’Amérique centrale, le Costa Rica. Il pourrait être transformé ; si cela s’avérait impossible, un nouveau fonds serait créé. Son but : faire face à des attaques spéculatives et à d’autres chocs externes en mettant en commun une partie des réserves de change des pays membres.

Il s’agit donc de se passer du FMI, mais avec une ambition supplémentaire : mettre en place une unité de compte qui pourrait, un jour, aboutir à une monnaie commune. En clair, créer l’équivalent de l’écu européen avant la naissance de l’euro. Actuellement, les échanges commerciaux entre pays d’Amérique du Sud se règlent en dollars. Or l’Argentine et le Brésil viennent d’affirmer qu’ils ont l’intention de régler leurs échanges mutuels, d’une valeur annuelle de 15 milliards de dollars, en pesos argentins et en reals brésiliens.

Lors de la réunion de Quito, la délégation de l’Equateur a mis en avant une conception révolutionnaire de la Banque du Sud (et du fonds). L’institution devra fonctionner sur une base démocratique, à l’opposé de la Banque mondiale, du FMI et de la BID. Elle sera un instrument notamment chargé de mettre en application les traités internationaux portant sur les droits humains, sociaux et culturels, alors que la Banque mondiale ne s’estime pas liée par ces traités. La Banque du Sud devra financer des projets publics, alors que les institutions existantes privilégient le secteur privé.

Par ailleurs, si les chefs d’Etat se mettent d’accord, elle devrait être fondée sur le principe « un pays, une voix ». Actuellement, à la Banque mondiale, au FMI et à la BID, le droit de vote des pays dépend de leur apport initial – les Etats-Unis détiennent à eux seuls plus de 15 %, ce qui leur donne un droit de veto de fait. De plus, les dirigeants et les employés de la Banque du Sud relèveraient de la justice, contrairement à ceux de la Banque mondiale, protégés par une immunité totale, qui n’est levée que si celle-ci le veut. Les archives appartiendraient au domaine public (la règle contraire est en vigueur au FMI et à la Banque mondiale). Enfin, le nouvel établissement financier ne s’endetterait pas sur le marché des capitaux. Son capital serait fourni par les pays membres, qui la financeraient par un apport initial, par des prêts, mais aussi par des taxes du type Tobin (7).

Il est encore trop tôt pour connaître le sort réservé à cette proposition. Sans accord, cette nouvelle construction ne représentera pas une solution de rechange pour la région. les gouvernements brésilien et argentin sont tentés par une banque qui viendrait renforcer leurs grandes entreprises privées ou mixtes, dans le cadre d’un bloc économique et politique construit sur le modèle d’une Union européenne dominée par la logique capitaliste. Mais le débat n’est pas tranché. Et un constat s’impose : en Amérique latine, le FMI et la Banque mondiale ne font plus la loi.

Damien Millet et Eric Toussaint.

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 15:03
http://www.medelu.org/IMG/jpg/Photo_Belem_063.jpg
Fichier:ALBA-Mitgliedsstaaten1.png



L'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) (Alternativa Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América en espagnol) est une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans ces domaines des pays de l'Amérique latine et des Caraïbes. D'abord évoquée par Hugo Chávez, président du Venezuela, lors d'un sommet, en décembre 2001, des chefs d'Etat de la Communauté des Caraïbes, l'ALBA a été officiellement lancée en avril 2005, par la signature d'un « traité commercial des peuples » entre Cuba et le Venezuela. La Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras se sont depuis associés à l'initiative, qui visait d'abord à promouvoir une alternative à la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) promue par Washington.

Histoire]

Elle a été pour la première fois évoquée par le président Chávez lors du 3ème sommet des chefs d'Etat de la Communauté des Caraïbes (Caricom), en décembre 2001, comme alternative à la Zone de libre-échange des Amériques promue par les États-Unis. Se réclamant en partie du « libérateur » Simon Bolivar, Chávez l'a décrite ainsi:

«  Il est temps de repenser et de réinventer les processus affaiblis et agonisants d'intégration sous-régionale et régionale dont la crise constitue la plus évidente manifestation d'un manque de projet politique commun. Heureusement, en Amérique latine et dans les Caraïbes, il souffle un vent favorable au lancement de l'ALBA en tant que nouveau schéma intégrateur qui ne se limite pas au simple commerce mais qui se fonde sur nos bases historiques et culturelles communes et qui vise à l'intégration politique, sociale, culturelle, scientifique, technologique et physique ».

L'Association bolivarienne pour les Amériques est officiellement née à La Havane, en avril 2005, par la signature d'un Traité commercial des peuples (TCP) entre le Venezuela et Cuba. Le but du traité est d'échanger des services médicaux cubains contre du pétrole vénézuelien.

Le TCP est signé une année plus tard, le 29 avril 2006, par Evo Morales, le président de la Bolivie[1], quelques jours avant que ce dernier annonce sa volonté de nationaliser les hydrocarbures. Les trois chefs d'États s'engagent à lutter contre l'analphabétisme et le chômage, tandis que Cuba s'engage à prendre en charge les soins ophtalmiques des Boliviens qui ne pourraient s'offrir ces traitements.[1]

Le 16 janvier 2007 les nouveaux Présidents des Républiques du Nicaragua (Daniel Ortega) et d'Équateur (Rafael Correa) ont annoncé de concert leur intention de participer à l'ALBA. Le Nicaragua a depuis rejoint l'ALBA[2], mais l'Equateur a finalement fait part, en juin 2008, de sa décision de ne pas intégrer l'organisation [3]. Rafael Correa avait posé comme précondition à l'intégration de son pays que Caracas rejoigne la Communauté andine, organisation que le Venezuela avait quitté en 2006 suite à la signature d'accords de libre-échange entre les Etats-Unis, la Colombie et le Pérou.

En janvier 2008, la Dominique rejoint l'ALBA.[4]

Le 25 août 2008, le président conservateur du Honduras Manuel Zelaya signe un accord pour que son pays rejoigne l'ALBA[5] en présence de plusieurs chefs de gouvernement de pays membres, dont Hugo Chávez et Evo Morales. Cet allié traditionnel des Etats-Unis l'a fait contre la promesse de Chavez de souscrire à 100 millions $ d'émissions obligataires du gouvernement, 30 millions $ de prêts supplémentaires et des fournitures de matériel agricole ou électrique. La décision a été très mal accueilli au Honduras, avec une très forte baisse de popularité du président[6]. L'executif s'est en outre distancé de la posture antiaméricaine de Chavez, revendiquant par la voix d'un conseiller son "non-alignement".

But

Sur le plan économique, l'ALBA vise à favoriser la logique coopérative, plutôt que la création d'une zone de libre-échange avec les Etats-Unis qui passe par un abaissement des droits de douanes, voire leur suppression. Elle s'oppose ainsi directement au « consensus de Washington » qui prônait dans les années 1990 la déréglementation et l'implémentation de mesures néolibérales. Plutôt que d'ordonner des privatisations, l'ALBA favorise au contraire le secteur public [7].

Le Venezuela peut compter sur ses ressources pétrolières pour convaincre certains Etats de la région, énergiquement dépendants. L'ALBA ambitionne par exemple de créer une compagnie pétrolière commune, Petrosur, une équivalente à l'échelle de l'Amérique latine de Petrocaribe, qui regroupe des Etats membres du CARICOM. Outre Petrosur, TeleSUR, une télévision commune conçue comme sorte d'Al Jazeera pour l'Amérique latine, a été lancée en 2005, afin de concurrencer les chaînes CNN et ABC. Le capital de TeleSUR est réparti entre le Venezuela, l'Argentine, Cuba et l'Uruguay (dans l'ordre d'importance).

Des transferts de technologie sont aussi mis en œuvre [7].

Mais la coopération pourrait s'étendre à d'autres domaines :

  • en matière de santé : Cuba a déjà passé des accords de coopération en matière de santé avec le Vénézuela : ce dernier livre du pétrole à un tarif préférentiel en échange de l'envoi de médecins par Cuba [7].
  • a termes, la défense des Etats pourrait également faire l'objet de coopération renforcée.

Structure de l'ALBA 

Outre les gouvernements, l'ALBA est dotée d'un Conseil des Organisations Sociales, qui représentent les mouvements sociaux, et est doté du même statut que le Conseil des Ministres [7]. Aussi appelé Conseil des mouvements sociaux, celui-ci est ouvert aux associations de pays d'Amérique latine n'ayant pas rejoint l'ALBA [7].

Pays concernés

Voir aussi 

Notes et références

  1. ab Dépêche de la BBC, Leftist trio seals Americas pact [archive], 29.04.2006, consulté en septembre 2008.
  2. Dépêche de la Prensa Latina, Nicaragua Steps up for ALBA [archive], 23.02.2007, consulté en septembre 2008.
  3. Ecuador no formará parte de la Alternativa Bolivariana para América Latina y el Caribe (ALBA) [archive], communiqué du gouvernement de l'Equateur, 13 juin 2008, sur le site de la présidence
  4. Dépêche de la Prensa Latina, Dominca Joins ALBA Revolution [archive], 22.01.2008, consultée en septembre 2008.
  5. Dépêche de l'Associated Press, Honduran leader: US apathy made him turn to Chavez [archive], 19.09.2008, consulté en septembre 2008.
  6. [1] [archive]
  7. abcde Ricardo Daher, L'ALBA combat avec succès la globalisation du néolibéralisme [archive], Alternatives internationales, 1er octobre 2008

Liens externes 
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 14:59
Par Elisabeth Studer le 30 novembre 2008

 

Lesucre Nouvelle provocation envers les Etats-Unis ? Manière à sa façon de « saluer » l’élection d’Obama ? Le président vénézuelien Hugo Chavez a soutenu mercredi dernier la création d'une monnaie qui s'appellerait "sucre" (comme en français). Sa déclaration a pris place au cours d'une réunion des pays de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), regroupant les pays latino-américains de tendance socialiste.

L’objectif affiché : permettre aux pays latinos-américains peu enclins au libéralisme de réduire leur dépendance vis-à-vis du dollar.

Acronyme pour Système unifié de compensation régional, et reprenant le nom du héros indépendantiste Antonio José de Sucre (1796-1830) le "sucre" serait d'abord une monnaie comptable et un système de compensation avant de devenir par la suite une monnaie régionale. Le sucre était également l'ancienne devise de l'Equateur avant que ce pays se rapproche du dollar en 2000. Cette proposition avait déjà été formulée, au cours de la réunion par le président de l'Equateur, Rafael Correa.

Une telle « initiative » n’est pas nouvelle : en septembre 2006, les ministres de l'Economie des pays du Mercosur (Southern Common Market) s’étaient à Rio de Janeiro pour discuter notamment de la possibilité de remplacer le dollar par les monnaies locales dans leurs transactions commerciales. Les ministres des Finances ou de l'Economie des cinq membres permanents du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) avaient assisté aux débats ainsi que le ministre de la Bolivie et un représentant du Pérou, deux pays membres associés du bloc régional.

L'idée d'utiliser les monnaies locales dans les transactions régionales était alors à l'initiative de l'Argentine et du Brésil. Les ministres brésilien (Guido Mantega) et argentin (Felisa Miceli) avaient à cette date proposé de remplacer le dollar par les monnaies locales dans leur commerce bilatéral, qui représente 80% de toutes les transactions du bloc régional.

C’est désormais chose faite.

En septembre dernier, les présidents du Brésil, Lula da Silva, et de l'Argentine, Cristina Kirchner, ont signé à Brasilia un accord en vertu duquel les deux pays pourront réaliser leurs transactions commerciales conjointes en devise nationale et non plus le dollar.

Ardent critique des politiques de libre-échange soutenues dans la région par les Etats-Unis, Chavez réclame quant à lui une plus grande intégration régionale et tente de rallier les dirigeants sud-américains à son projet d'Alternative Bolivarienne pour les Amériques. L'ALBA, lancée en 2005, et dont font partie notamment le Venezuela, Cuba, la Bolivie et le Nicaragua se veut une alternative à la ZLEA "Zone de libre-échange des Amériques" soutenue par les Etats-Unis.

Source : AFP


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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 20:16

Informations


Responsable(s) du séminaire : Michel WIEVIORKA - EHESS

Date et lieu du séminaire : du Mercredi 21 novembre 2007 au Mercredi 11 juin 2008 - EHESS - Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales


Réalisation : Tia Thomas (ESCoM, FMSH), Leonardo Romei (Dottorato in Scienze della Comunicazione-Sapienza Università di Roma, FMSH-ESCoM, Paris, France)

Thème(s) : Sociologie



ACCÈS AUX VIDÉOS

Présentation du sujet
Michel WIEVIORKA, docteur d'Etat ès Lettres et Sciences Humaines, est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directeur du CADIS - Centre d'Analyse et d'Intervention Sociologiques (EHESS/CNRS), fondé en 1981 par Alain Touraine. En juillet 2006, il a été élu Président de l'Association Internationale de Sociologie AIS/ISA. Depuis novembre 2006, il préside le comité de sélection du prix Michel Seurat créé par le CNRS.
Les sciences sociales sont engagées actuellement dans une mutation qu'il s'agira d'éclairer, en particulier en reconsidérant des notions comme celles de globalisation, de sujet, de conflit ou de mouvement social.
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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 20:11
Informations


Responsable(s) de cet entretien : Peter Stockinger

Date et lieu de l'entretien : Vendredi 29 novembre 2002 -
Maison des Sciences de l'Homme


Réalisation : Charles Biljetina (ESCoM, FMSH)


Langue(s) :


ACCÈS AUX VIDÉOS

Présentation


Alain TOURAINE est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et fondateur du Centre d'Analyse et d'Intervention Sociologiques (CADIS).
Ses principaux domaines de recherche portent sur la sociologie du travail, l'étude des mouvements sociaux, la sociologie de l'action avec le sujet pour figure principale.

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 19:55


« La feuille de coca, oui ; la cocaïne, non ». C'est en substance ce que le président bolivien, Evo Morales, a dit ce mercredi aux ministres des 53 pays membres de la commission des stupéfiants de l'ONU. Evo Morales a mis en avant les coutumes et les vertus thérapeutiques de cette plante. Pour l’occasion, il s'est rendu au siège des Nations unies, à Vienne (Autriche).

I


Le président Evo Morales s'exprime sur les vertus thérapeutiques de la feuille de coca, à l'occasion de la réunion de la Commission des stupéfiants de l'ONU, qui s'est tenue à Vienne, ce 11 mars 2009.(Photo : AFP)

Le président Evo Morales s'exprime sur les vertus thérapeutiques de la feuille de coca, à l'occasion de la réunion de la Commission des stupéfiants de l'ONU, qui s'est tenue à Vienne, ce 11 mars 2009.
(Photo : AFP)

Vêtu de sa veste brodée traditionnelle, Evo Morales, premier Indien à devenir chef d’Etat d’un pays en partie constitué de montagnes et de plateaux andins, a voulu corriger ce qu'il a appelé « une erreur historique ». Il a exhibé devant son auditoire international la petite feuille verte, à distinguer absolument de la pâte qu'en tirent les trafiquants de drogue, tout en déclarant : « Je veux vous dire, à vous et au monde entier, que la feuille de coca, c’est ça, et que ce n’est pas de la cocaïne. Cette feuille de coca fait partie de la culture des peuples andins. Je suis le chef des producteurs de coca d’une région de Bolivie. Aujourd’hui, je suis président et je cultive cette feuille de coca. 

Plante «sacrée» aux vertus curatives 

Le président Morales a même mastiqué sa feuille de coca à la tribune, comme ont coutume de le faire les paysans andins, en ajoutant que si l'organe onusien de contrôle des stupéfiants s'obstinait à considérer cette plante comme une drogue, il faudrait alors le mettre en prison. Pourtant, a-t-il poursuivi, la feuille de coca est non seulement liée à de très anciennes coutumes, mais elle a, en outre, des vertus thérapeutiques : « Cette feuille de coca, dans son état naturel, est un médicament. Elle ne cause aucun dommage à la santé humaine et n’entraîne aucune dépendance. »

Evo Morales aspire à faire rayer de la liste internationale des substances interdites la feuille de coca, cette plante étant inscrite en revanche dans la nouvelle Constitution bolivienne au patrimoine national des espèces à protéger.  

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