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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:49
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:37
Les taux de croissance annuels moyens sont un outil que nous allons rencontrer très souvent cette année. Ils permettent de synthétiser en un chiffre parlant une évolution sur plusieurs années. Il faut cependant ne pas leur faire dire n'importe quoi. Vous devez en maîtriser la compréhension et l'utilisation, comme dit le programme. C'est ce que nous allons essayer de faire ici.

Les taux de croissance annuels moyens sont un outil très fréquemment utilisé, que les élèves de terminale doivent absolument connaître et maîtriser pour pouvoir comprendre beaucoup des tableaux statistiques qui leur seront proposés pendant cette année. L'objectif de ce parcours est donc de vous familiariser et de vous exercer à l'utilisation et la compréhension correctes de cet outil. Le calcul à proprement parler ne sera pas présenté ici car il ne figure pas au programme de terminale.

1 - Quel est le problème posé ? 

Pour bien comprendre le problème posé par la signification des taux de croissance annuels moyens, faites l'activité ci-dessous, puis lisez la conclusion que l'on peut en tirer.

Liste des activités

Conclusion 

Connaître le taux de croissance global sur une période présente bien sûr de l'intérêt mais disposer d'un taux de croissance annuel moyen permet de mieux évaluer la rapidité de la croissance et de comparer des périodes de durée différente. Le problème, c'est qu'on ne peut pas calculer le tcam en divisant le taux global par le nombre d'années de la période. Savoir calculer un taux de croissance annuel moyen ne figure plus au programme de SES. En revanche, dans l'année, vous étudierez en mathématiques les suites (ou progressions) géométriques et vous verrez comment calculer ce qui correspond au taux de croissance annuel moyen. En SES, on va donc vous donner le résultat, il faut que vous sachiez ce qu'il signifie et comment l'utiliser correctement, ce que nous allons présenter maintenant.

2 - Comprendre et utiliser les taux de croissance annuels moyens. 

Comprendre, c'est bien saisir la nature des taux de croissance annuels moyens. C'est absolument nécessaire pour être capable de bien les utiliser, en particulier dans un devoir, à l'écrit : si vous affirmez que la croissance de tel ou tel pays est rapide, il va falloir le prouver en utilisant correctement une donnée chiffrée, qui sera en général un taux de croissance annuel moyen.

Comprendre 

Calculer un taux de croissance annuel moyen, c'est faire COMME SI, sur une période donnée, le taux de croissance annuel (du PIB, ou de n'importe quel autre indicateur quantitatif) avait été parfaitement régulier. Si, par exemple, en dix ans, le PIB a augmenté de 160% (comme dans l'activité que vous venez de faire), on peut calculer que le taux de croissance annuel moyen est de 10%. Cela ne veut pas dire que, dans la réalité, chaque année, le PIB a augmenté de 10%. Cela signifie simplement que si le PIB avait augmenté régulièrement chaque année de 10%, alors l'augmentation globale aurait été de 160%. Dans la réalité, le PIB a pu augmenter de 15% une année, de 8% une autre année, etc. Cela nous amène à souligner l'importance, dans l'expression, de "annuel" (le tcam calculé concerne une seule année) et de "moyen" qui montre bien qu'on fait un calcul qui aboutit à faire comme si la croissance avait été régulière.

Faites maintenant les activités ci-dessous qui ont pour objectif de vous aider à bien comprendre la signification des taux de croissance annuels moyens.
Liste des activités

Utiliser 

Maintenant que vous avez compris ce que sont les taux de croissance annuels moyens, il faut vous exercer à les utiliser correctement à l'écrit comme à l'oral.

Faites les activités ci-dessous qui doivent vous aider à acquérir cette compétence.

Liste des activités
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:29
1 1) suite Différences et inégalités dans les rythmes de la croissance, du développement et du changement social.

Après avoir montré les différences dans les rythmes au cours du temps, nous présenterons les inégalités engendrées par ces différences et les questions que cela pose.

 - Les différences dans les rythmes des changements.

La croissance et le développement, bien que récents, ont transformé les conditions matérielles d'existence et l'organisation de la société.

Pendant des siècles, les hommes ne sont pas parvenus à accroître durablement leur production de richesses et à transformer leur mode de vie. Bien sûr, il y avait les "bonnes" années, les années de vaches grasses, et les "mauvaises" années, les années de vaches maigres, mais les hommes, au cours de leur vie (qui durait certes moins longtemps qu'aujourd'hui) ne voyaient pas de changement significatif, ni dans leurs ressources, ni dans leur façon de vivre. Jusqu'en 1500 environ, la croissance est quasi nulle. Entre 1500 et 1700, elle aurait atteint 0.1% par personne et par an en moyenne, soit peu de chose.
Ce n'est vraiment qu'à partir de la fin du 18ème siècle et du début du 19ème siècle que la croissance économique s'accélère avec des taux de croissance comparables à ceux d'aujourd'hui et que débute, avec elle, le développement. .En ce sens, ce sont donc des phénomènes récents. C'est la révolution industrielle qui marque le passage à la période de croissance et de développement [n'hésitez pas à revoir votre cours d'histoire à ce propos !]. Elle débute autour de 1780 en Grande-Bretagne, autour de 1810-1820 en France et en Allemagne, plus tardivement dans les autres pays européens, à partir de 1860 au Japon.
Il ne faut donc pas croire que la croissance et le développement ont toujours existé.

Et si la tendance générale (le trend) de la production est à la hausse sur ces deux siècles, la production augmente de manière très irrégulière (elle a parfois même diminué), comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessous.

Si vous voulez tester votre capacité à bien lire ce tableau, vous pouvez faire l'activité qui est en bas de page.

Titre : Taux de croissance annuel moyen du P.I.B. par habitant (en%)

Source : d'après les données d'A. Maddison, L'économie mondiale : une perspective millénaire, OCDE 2001.

1820-1870 1870-1913 1913-1950 1950-1973 1973-1998
Europe occidentale 0.9 1.3 0.8 4.1 1.8
Monde 0.5 1.3 0.9 2.9 1.

Des périodes de croissance relativement rapide (1870-1913, par exemple) succèdent à des périodes de croissance ralentie. Sur le long terme, la croissance est donc cyclique.
La croissance que les pays d'Europe occidentale ont connue entre 1950 et 1973 (les "Trente glorieuses") est une croissance exceptionnelle (et unique) par son ampleur. Le retour de tels taux de croissance est assez improbable.
Observons également, et nous en reparlerons dans un prochain paragraphe, que la croissance des pays européens est plus rapide que celle des autres pays du monde spécialement depuis 1950. Cela avait déjà été le cas entre 1820 et 1870 au moment de la révolution industrielle en Europe.

  • La croissance a permis une formidable hausse du niveau de vie.

    Le niveau de vie est la quantité de biens et de services dont disposent les individus ou les ménages. Dans les pays dits "développés", on peut repérer la hausse du niveau de vie par l'amélioration et la diversification de la ration alimentaire quotidienne (comparativement à celle du 19ème siècle), ou encore par la diffusion des biens durables (automobile, télévision, machine à laver, etc.). Enfin, indirectement, l'allongement de la durée de vie, très net, est aussi un indicateur de la hausse du niveau de vie.

  • La croissance s'accompagne de bouleversements des structures économiques et sociales.

    La part du secteur primaire dans la production et dans la population active a chuté, l'urbanisation s'accroît rapidement, les structures socio-professionnelles se transforment profondément, les femmes s'émancipent, etc. Les modes de vie (la façon de vivre) changent comme le montre l'évolution des structures de la consommation : en 1946, les Français consacraient en moyenne 45.4% de leurs dépenses à l'alimentation contre seulement 13.7% en 2000. Cela laisse de la place pour d'autres types de dépenses comme les dépenses de santé ou de logement.. Cette transformation rendue possible par la hausse des revenus est allée de pair avec l'augmentation des consommations collectives (éducation, santé, etc.) qui sont à la fois la conséquence de la hausse du niveau de vie et les signes du développement et de la transformation du mode de vie.

Les pays n'ont ni les mêmes rythmes de croissance économique, ni les mêmes points de départ de la croissance, comme on peut le voir dans ce tableau.

Titre : Niveau de départ et évolution moyenne annuelle du P.I.B. par habitant (en%).

1500 :PIB moyen/hbt 1500-1600 1600-1700 1700-1820 1820-1870 1870-1913 1913-1950 1950-1973 1973-1998
Europe occidentale 137 0.14 0.14 0.10 0.90 1.30 0.80 4.10 1.80
Europe orientale 82 0.10 0.1 0.50 0.60 1.30 0.90 3.80 0.40
Ex-URSS 88 0.10 0.10 0.10 0.60 1.10 0.80 3.40 - 1.80
Pays d'immigration européenne* 71 0.00 0.20 0.80 1.40 1.80 1.60 2.40 1.90
Amérique latine 74 0.05 0.20 0.20 0.10 1.80 1.40 2.50 1.00
Japon 88 0.04 0.10 0.13 0.20 1.50 0.90 8.10 2.30
Asie (sauf Japon) 101 0.00 0.00 0.00 - 0.10
0.40 0.00 2.90 3.50
Afrique 71 0.00 0.00 0.04 0.10 0.60 1.00 2.10 0.00
MONDE 100 0.05 0.04 0.07 0.50 1.30 0.90 2.90 1.30

Source : à partir des données d'A. MADDISON, L'économie mondiale : une perspective millénaire, OCDE 2001.

*il s'agit pour l'essentiel des Etats-Unis et du Canada.

[Lecture : la 1ère colonne donne le niveau de départ du P.I.B. par habitant en indices ayant pour base 100 le P.I.B. moyen du monde. Cela signifie, par exemple, que l'Europe occidentale avait en 1500 un P.I.B. moyen par habitant supérieur de 37% à celui du monde. De même, le P.I.B. moyen par habitant, en 1500 toujours, est presque 2 fois plus élevé en Europe qu'en Amérique du Nord. Les autres colonnes donnent les taux de croissance annuels moyens du P.I.B. par habitant pour une période. Ainsi, on peut voir que, entre 1700 et 1820, le P.I.B. par habitant de l'Europe occidentale a augmenté en moyenne de 0.1% par an.]

Que montre ce document ? D'abord que vers 1500, les écarts de développement étaient plus faibles, et nettement, qu'aujourd'hui puisque, entre la zone la plus développée (l'Europe occidentale) et les zones les moins développées (l'Afrique et les pays d'immigration européenne), l'écart n'est même pas de 1 à 2. Ensuite, on voit que la zone européenne démarre sa croissance autour de 1820 (0.9% de croissance annuelle moyenne entre 1820 et 1870, soit 9 fois plus vite que sur la période précédente) alors que l'Amérique latine ou le Japon n'ont des taux supérieurs à 1% qu'à partir de 1870 et l'Asie après 1950 seulement. Quant à l'Afrique, elle n'a connu que deux fois des périodes de croissance supérieure à 1% par an.




12) Méthode : Valeur /volume

Quelle est la différence entre un indicateur statistique donné en valeur et le même indicateur donné en volume ? Comment passe-t-on de l'un à  l'autre ? C'est ce que nous allons découvrir dans ce module.


On rencontre souvent cette distinction dans des textes ou dans des titres de tableaux statistiques. Distinguer valeur et volume (et savoir passer de l'un à l'autre) fait aussi partie des savoir-faire que les élèves doivent, selon le programme officiel, maîtriser à la fin de l'année de terminale.

L'objectif de ce parcours est donc d'apprendre à distinguer ces deux notions et à passer de l'une à l'autre. Le parcours est composé d'une suite d'activités et de points de méthode. Le but poursuivi est d'amener l'internaute à comprendre vraiment la différence entre les deux notions, pour ensuite l'amener à apprendre comment faire les opérations de calcul nécessaires pour passer de la valeur au volume.

- Quel est le problème à  résoudre ? 

A partir de trois exemples (deux fictifs et un réel), essayons de comprendre quelle est la question qui se pose et qu'il faut résoudre dans ce parcours.

Consigne : faites successivement les trois activités proposées puis lisez soigneusement la conclusion que l'on peut tirer de ces trois exemples.

Liste des activités

Conclusion 

Le problème à résoudre est donc le suivant : les grandeurs économiques sont mesurées en monnaie car cela permet de faire des sommes (pour connaître le PIB, il faut ajouter par exemple des carottes et des avions, ce qui ne peut se faire qu'en utilisant leur valeur monétaire, c'est-à -dire leurs prix, car ils seront alors exprimés dans une unité commune, l'euro par exemple). Mais utiliser les prix pose un problème car les prix ne sont pas stables, ce qui fait que quand un indicateur économique exprimé en valeur augmente, on ne sait pas si cela correspond à une augmentation réelle ou s'il ne s'agit que de la hausse des prix (ou s'il s'agit un peu des deux, ce qui est le plus fréquent). Il faudrait donc arriver à éliminer les effets de la hausse des prix quand on veut mesurer l'évolution réelle d'indicateurs donnés en valeur.

 - Comment fait-on pour le résoudre ? 

Nous allons maintenant voir, concrètement, comment on peut résoudre notre problème : enlever les effets de l'inflation sur des variables exprimées en unités monétaires.

Vous allez donc trouver ici la méthode de calcul, présentée en étapes successives, à  partir d'un exemple. Nous la présenterons ensuite de manière plus générale.

 - Pour enlever la hausse des prix, il faut la connaître... 

Comment connaît-on la hausse des prix ? On doit disposer d'un indicateur permettant de calculer les variations du niveau général des prix. Cet indicateur est en général l'indice des prix à  la consommation.

Ainsi si l'indice des prix passe de 100 en t0 à  110 en t1, cela signifie que le niveau général des prix a augmenté de 10% entre les deux périodes.

Quand on n'a pas la série statistique donnant l'évolution de l'indice des prix, mais que l'on dispose d'une information sur la hausse des prix donnée sous la forme d'une variation en % (par exemple, "les prix ont augmenté de 3% en 2001"), on doit, pour pouvoir faire simplement le calcul, transformer cette information sous forme d'indices. Dans notre exemple, cela donnera : "si l'indice des prix est de 100 à  la fin de 2000, il atteint 103 à  la fin de 2001" (100 + 3% de 100).

A savoir avant de commencer

 - La méthode à partir d'un exemple. 

Reprenons l'exemple de la croissance du PIB (en milliards d'euros) que nous avons vu plus haut.

- 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
PIB 1268.5 1324.6 1366.5 1441.4 1497.2 1548.6 1585.2 1648.4
Indice des prix 98.0 98.8 98.7 100.0 101.8 104.0 105.6 107.3

La variation des prix nous gêne pour évaluer la variation réelle du PIB. Nous allons donc faire comme si les prix n'avaient pas varié, comme s'ils étaient restés constants, c'est-à -dire comme si les prix étaient restés à l'indice 100 sur toute la période.

  • Mathématiquement, comment cela peut-il s'écrire ? Prenons l'année 2004, par exemple. La question est la suivante : à combien s'élèverait le PIB français en 2004 si les prix, au lieu d'avoir augmenté pour atteindre l'indice 107.3, étaient restés à l'indice de base 100 ? Décomposons le raisonnement :
    • si les prix étaient restés à 100: 107.3--> 100.0
      alors le PIB serait de ? : 1648.4--> x
      On retrouve le produit en croix dont vous avez l'habitude et on trouve x sans problème :
      x = (1 648.4/107.3) x 100 = 1 536.3

  • Mais quelle va être l'unité ? Le PIB de 2004 n'est plus en milliards d'euros comme précédemment. On a fait un calcul qui a transformé l'unité. Il faut donc trouver une nouvelle appellation. En fait, on peut en utiliser plusieurs que nous récapitulerons en présentant la généralisation du calcul. On parle en général d'euros constants, pour signifier que les calculs ont été faits en faisant comme si les prix étaient restés constants. Ici, on dira par exemple que le PIB français pour 2004 est de 1 536.3 milliards d'euros constants de 2000 (car on a pris le niveau des prix de 2000 comme base pour le calcul).

 - La méthode générale. 

Pour "déflater" une série statistique, c'est-à -dire enlever les effets de la hausse des prix, on procède de la manière suivante :

  1. on construit, si elles ne sont pas données, des données en indices sur l'inflation : on a souvent un taux de variation des prix, qu'il n'est pas difficile de transformer en indices (on pose 100 pour la première année et, si la hausse des prix a été de 5% par exemple, on calcule l'indice qui est ici de 105). Si l'indice des prix est donné, dans le tableau par exemple, on n'a rien à faire.
  2. Puis on fait le raisonnement suivant :
    Indice des prix de t1 --> 100
    Valeur de la variable en t1 --> x
    d'où x = (valeur de la variable en t1 x 100)/indice des prix de t1
  3. Pour ceux qui préfèrent apprendre une formule par coeur, la voilà :

    Valeur réelle de la variable en t1 = (valeur nomimale de la variable en t1/indice des prix en t1) x 100

  4. Comment dire dans une phrase que l'on a enlevé les effets de l'inflation ? Le tableau suivant récapitule les différentes formulations :
    On n'a pas enlevé les effets de l'inflation On a enlevé les effets de l'inflation
    En euros courants
    En euros
    En valeur
    nominal
    En euros constants
    En euros de telle ou telle année (année de base)
    En volume
    réel
    On peut certainement en trouver d'autres. Remarquons que quand rien n'est précisé, il s'agit d'euros courants, c'est-à -dire qu'on n'a pas enlevé les effets de l'inflation, ce qui rend très difficile l'analyse de l'évolution réelle de la variable.
 - Des exercices pour s'entraîner. 

 - Des exercices guidés... 

Reprenons les trois exemples que nous avions utilisés pour poser le problème.

Liste des activités

 - D'autres exercices. 

Liste des activités
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 11:56
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 11:42
1 - Croissance, développement, changement social, de quoi parle-t-on ?

Avant de nous lancer dans la présentation des liens entre ces trois notions, il est nécessaire de les définir.

 

1.1 - Comment définir ces termes ?

Etudions successivement ces trois notions.

De manière très simple, on peut dire que la croissance économique est l'accroissement sur une longue période des quantités de biens et services produits dans un pays.
Cette quantité de biens et services est mesurée chaque année : on utilise en général pour cela un indicateur que vous connaissez bien, le PIB (produit intérieur brut), c'est-à -dire, schématiquement, la somme des valeurs ajoutées. Quand on le peut, on prend en compte la croissance du PIB par habitant qui est bien plus significative que celle du PIB global.


Pour pouvoir comparer la valeur du PIB d'une année sur l'autre et voir si elle augmente, il est nécessaire d'enlever les effets de l'inflation sur la mesure du PIB, c'est-à -dire de le calculer à prix constants. En effet, comme le PIB est calculé en utilisant les prix des produits, si ce prix augmente, on peut croire que le PIB augmente alors que ce n'est pas vrai réellement.

Le plus souvent, la croissance économique est donc mesurée par le taux de croissance annuel du PIB réel (c'est-à -dire corrigé de l'inflation).
Remarquons que les économistes parlent tellement souvent de la croissance économique qu'ils en viennent à ne plus parler que de "la croissance" et tout le monde comprend qu'ils veulent parler de la croissance économique !
Enfin, signalons que nous ne nous interrogeons pas ici sur la validité de la mesure de la croissance et sur l'intérêt de la notion elle-même. Nous reviendrons sur ces points, essentiels, dans le chapitre 1. Vous pouvez (et devez !) également vous reporter aux notions du chapitre 1 : vous trouverez en particulier dans la notion "PIB" un rappel de définition et des développements sur les problèmes posés par sa mesure, ce qui est très important ici puisque c'est l'augmentation du PIB (ou du PIB par habitant) qui est retenue comme indicateur de la croissance économique.

 

 

Pour définir le développement, citons François PERROUX, un grand économiste français du 20ème siècle : "le développement est la combinaison des changements sociaux et mentaux d'une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement, son produit réel global" (in L'économie du XXè siècle, PUG, 1991). Autrement dit, le développement, c'est l'ensemble des changements sociaux et culturels qui rendent possible l'accroissement des quantités produites sur le long terme (c'est-à -dire la croissance économique).

Le développement est donc une notion moins quantifiable que la croissance économique. Parler de développement, c'est se poser des questions sur ce que l'on fait des richesses produites grâce à la croissance : la santé de la population s'accroît-elle, par exemple (ce qui permettra à long terme d'avoir une main d'œuvre plus productive, ce qui contribuera à renforcer la croissance) ? Mesurer le développement est donc difficile. L'ONU a donc construit des indicateurs plus qualitatifs, au premier rang desquels l'I.D.H. (indicateur de développement humain). : il s'agit d'un indicateur synthétique qui prend en compte le niveau de vie (mesuré par le P.I.B. réel par habitant), la durée de vie (mesurée par l'espérance de vie à la naissance), le niveau de scolarisation (mesuré par 2 indicateurs : le taux brut de scolarisation des jeunes et le taux d'alphabétisation des adultes de plus de 15 ans). On peut citer également l'I.P.H. (indicateur de pauvreté humaine), qui intègre davantage d'éléments que l'I.D.H. (accès à l'eau potable, part des enfants de 5 ans victimes de malnutrition, etc).


On parle de changement social pour désigner la transformation durable de l'organisation sociale et de la culture (normes et valeurs, par exemple) d'une société. G.Rocher, dans Introduction à la sociologie générale (tome 3, le changement social, Le Seuil, 1986), définit le changement social comme "étant toute transformation observable dans le temps, qui affecte d'une manière qui ne soit pas provisoire ou éphémère, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le cours de son histoire".
Soulignons l'importance de l'aspect collectif du changement social : quand quelques couples ont des enfants sans être mariés, il s'agit d'exceptions sans grande signification ; quand la proportion des enfants nés hors mariage progresse pour atteindre les deux tiers des premières naissances (le premier enfant de chaque femme), ce qui est le cas en France aujourd'hui, c'est l'indicateur d'un réel changement social par exemple.
Dans les deux derniers siècles, le changement social a été d'importance : transformation de la stratification sociale (organisation de la société en groupe sociaux hiérarchisés), urbanisation, bouleversement des valeurs (pensez, par exemple, à la transformation des croyances religieuses), émancipation des femmes, et on pourrait ajouter bien d'autres exemples.

Le programme de la classe de terminale porte comme titre "croissance, changement social et développement". Maintenant que vous savez à peu près ce que désigent ces trois termes, nous devons présenter leurs liens et les questions qui sont posées par leurs relations: ce sont ces questions qui vont nous intéresser tout au long de l'année.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 14:51

Mise en ligne de sujets d'oral

je vous rappelle que les consignes sont les suivantes:

vous avez 30 minutes pour préparer votre oral après avoir choisi l'un des sujets:

au brouillon
Redigez la formulation de la lecture des données chiffrées, des définitions
Pour la synthèse faites un intro: avec accroche (actualité), définitions des mots clés, problématique et annonce du plan
Redigez au brouillon votre plan détaillé que l'examinateur pourrra regarder
N'oubliez pas d'utiliser les données chiffrées, les arguments thèoriques (cours) et d'actualité 
Faites une conclusion qui répond à votre problématique et si possible une ouverture. 

 
Sujets conformes aux nouveaux programmes [Les sujets d'enseignement obligatoire]  
  [Les sujets d'enseignement de spécialité]  
     
Télécharger (format pdf) Le recueil des sujets d'enseignement obligatoire 2006    et 2007   
  Le recueil des sujets d'enseignement de spécialité 2006    et 2007   
     





 
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:42
ÂGE DE LA RETRAITE

ECONOMIE BRITANNIQUE
Les faits | Les faits

Au salon Vinexpo, à Bordeaux, mardi 19 juin 2007. | REUTERS/REGIS DUVIGNAU
VIN
Avec la crise, le haut de gamme souffre et la demande évolue vers des crus à des prix plus abordables.

CLUB MED


Dmitri Medvedev à Sotchi, le 23 mars 2009. | © RIA Novosti / Reuters
ECONOMIE RUSSE
A 70 dollars le baril, le prix du pétrole est revenu à peu près au niveau qui permet à la Russie d'équilibrer à la fois son budget et ses comptes extérieurs, selon les estimations officielles.

Logo du Fonds monétaire international (FMI). | AFP/TIM SLOAN
ECONOMIE AMéRICAINE
Les sénateurs américains ont adopté, jeudi 18 juin, par 91 voix contre 5 une ligne de crédit de 100 milliards de dollars (71,8 milliards d'euros) qui sera allouée au Fonds monétaire international (FMI).



Une mine de fer dans l'ouest de l'Australie. | AFP/HO
SECTEUR MINIER
Pékin s'inquiète du rapprochement entre les mastodontes anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto.

Le président de l'UFC-Que choisir, Alain Bazot, juge "décevant" le texte de la réforme du crédit à la consommation proposée par Christine Lagarde. | AFP/FRED DUFOUR
CRéDIT à LA CONSOMMATION
Elles estiment que la loi ne propose pas assez de mesures préventives contre le surendettement.

ECONOMIE JAPONAISE
L'économie du Japon va bientôt cesser d'être la deuxième du monde, statut qu'elle détient depuis quarante et un ans, et sera dépassée par celle de la Chine, admet un rapport gouvernemental nippon publié vendredi.

L'UNION EUROPéENNE FACE à LA CRISE
La réforme prévoit la création d'un "comité européen du risque systémique", chargé de détecter les problèmes.

Photo prise le 3 octobre 2008 à Paris de Bibendum, la masquotte du groupe de pneumatiques Michelin. | AFP/JOEL SAGET
MICHELIN
Le numéro un mondial du pneumatique, qui vient d'annoncer la suppression de près de 1 100 postes en France, prévoit de construire une usine en Inde.
Portfolio



Emmanuel Saez, le lauréat de la médaille Clark qui récompense, aux Etats-Unis, un jeune économiste. | RODOLPHE ESCHER/FEDEPHOTO POUR "LE MONDE"
THéORIE éCONOMIQUE
Installé à Berkeley en Californie, il est le premier Français à avoir obtenu la médaille Clark qui récompense, aux Etats-Unis, un jeune économiste. Ses travaux sur la fiscalité ont inspiré Barack Obama.

CONTINENTAL
Le projet de MAG prévoit de réduire la production du site de Clairoix à trois millions de pneus par an, contre huit millions.

ECONOMIE TURQUE
Les diplômés de l'enseignement supérieur ne sont plus épargnés.
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:41

 
CAC 40 18:11 - 19/06/2009
3 221,27 +0,85%
-0,19%
8 540
+1,52%
4 346
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:36
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:48


Tout un monde
par Marie-Hélène Fraïssé
le dimanche de 15h à 16h30
Tout un monde

@ contact présentation cette semaine agenda beaux livres à venir archives


Ecoutez




émission du dimanche 21 juin 2009
La longue marche du peuple Aymara et des Indiens de Bolivie (3/3). Evo Morales ou le retour des vaincus.



Hugo Chávez & Evo Morales
 © bluecorncomics




Icône du mouvement international des Droits des Peuples autochtones, Evo Morales Ayma est un ancien syndicaliste cocalero issu d’une famille de mineurs appauvris, exilés au Chiapare. 

Son arrivée au pouvoir, son discours éthique et frugal, la nouvelle Constitution qu’il a soumise à referendum en janvier 2009, marquent l’avènement d’une ère nouvelle. Reportages à La Paz, El Alto, Oruro.

Rencontres avec :

> Esther Morales, sœur d’Evo et « première dame » de Bolivie, propriétaire d’une petite entreprise de boucherie à Oruro
> David Choquehuanca, Ministre des Relations Extérieures
> Felipe Quispe Huanca, « El Mallku », grande figure du mouvement indien dont il représente la frange la plus radicale.

Et à El Alto : Cristina Marquez, compagne de lutte d’Evo Morales, aujourd’hui conseillère municipale.

Extraits de la conférence donnée à Sciences Po Paris par Evo Morales en février 2009.

EN COLLABORATION AVEC LE MAGAZINE Géo DE JUIN 2009
(voir ci-dessous)

Invités 

Jean-Pierre Lavaud.  Sociologue

Yvon Le Bot.  Auteur de « La grande révolte indienne » (Laffont)







dimanche 21 juin 2009 La longue marche du peuple Aymara et des Indiens de Bolivie (3/3). Evo Morales ou le retour des vaincus.
dimanche 14 juin 2009 La longue marche du peuple Aymara et des Indiens de Bolivie (2/3). "Aymaras, le peuple de la langue ancienne". Histoire, langue, culture, « cosmovision ».
dimanche 7 juin 2009 La longue marche du peuple Aymara et des Indiens de Bolivie (1/3). "L’argent de Potosi, montagne maudite"
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