20 septembre 2008
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13:00
par Caroline Broué et Olivier Pastré le lundi de 11h à 12h | | |
| | | | émission du lundi 8 septembre 2008 L'économie américaine à l'heure de la présidentielle | |
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| | | | Philippe Aghion et Jacques Mistral © Y.Mandelbaum - RF | | Après la tenue ces deux dernières semaines des Conventions des partis démocrate et républicain aux Etats-Unis, la campagne présidentielle commence vraiment. Et l’économie va y occuper une place de premier rang. Hier le secrétaire au trésor Henry Paulson a dévoilé un plan de sauvetage de la finance américaine qui prévoit notamment la mise sous tutelle des deux agences de financement de crédit à l’habitat, Fannie Mae et freddie Mac, preuve supplémentaire que la crise de l’immobilier n’a pas fini de faire sentir ses effets. Au-delà de cette crise, c’est à la situation de l’économie américaine au terme des deux mandats de Georges Bush que nous allons nous intéresser aujourd’hui. De quoi l’économie US a-t-elle besoin ? Que proposent les deux candidats en lice pour la présidence, Barack Obama et John McCain ? Va-t-on vers une 3e révolution américaine, après les révolutions libérale et néoconservatrice ? | Jacques Mistral. Professeur d'économie sprécialiste des Etats-Unis, directeur des études économiques à l’Institut français des relations internationales (Ifri), ancien conseiller financier à l'ambassade de France à Washington, auteur de La troisième révolution américaine (Perrin, aout 2008). | | | Philippe Aghion. Professeur d’économie à Harvard, membre du Conseil d'analyse économique. | | | |
| | des livres à découvrir | | | | | Jacques Mistral La troisième révolution américaine Perrin - aout 2008 | | L'Amérique est désorientée, la présidence de George Bush considérée comme l'une des plus désastreuses de son histoire. Où peut aller l'Amérique, partant de là ? Où peut-elle nous entraîner ? L'Amérique, aujourd'hui, est une fois de plus à la recherche de son destin. Des attaques terroristes au fiasco de la guerre en Irak, du fossé désormais abyssal entre riches et pauvres à la crise financière, sans oublier les divisions idéologiques exacerbées par l'équipe Bush, tout a tourné au cauchemar depuis sept ans. Mes fonctions à Washington puis mon année à Harvard m'ont donné l'opportunité de vivre en direct le déclin de l'ultralibéralisme et du conservatisme. Mais tout autant d'observer sur le terrain et d'analyser avec les meilleurs experts sur quelles bases commençait déjà à se reconstruire l'Amérique. C'est cette " troisième révolution ", après celles de Roosevelt puis de Reagan, que ce livre ausculte : retour de l'Etat, prise de conscience écologique, réveil des idéaux démocratiques, stratégie inédite de lutte contre les difficultés économiques, voilà ce qui se joue bien sûr à l'élection présidentielle de 2008, mais davantage encore sur les quinze ans à venir. -Présentation de l'éditeur- | | | | Jean-Marie Chevalier, Jacques Mistral, dir La raison du plus fort : les paradoxes de l'économie américaine R. Laffont - 2004 | | Dix économistes français démontrent que la puissance économique américaine, basée sur sa supériorité technologique, une recherche de qualité, une réactivité et un optimisme sans faille n'est pourtant pas à l'abri de ses paradoxes. Son endettement, son déficit, ses scandales financiers et son approvisionnement énergétique incertain sont potentiellement explosifs au niveau national et international. | | | | Paul R. Krugman L'Amérique que nous voulons Flammarion - août 2008 | | « Quelques mois après l'élection présidentielle de 2004, j'ai subi des pressions : je devais cesser de passer mon temps à critiquer l'administration Bush et les conservateurs en général. " Les urnes ont parlé ", m'a-t-on dit. Avec le recul, cette élection apparaît comme l'ultime exploit du conservatisme de mouvement avant sa chute. Quand Bush est entré à la Maison-Blanche, ce mouvement s'est enfin trouvé en mesure de contrôler tous les leviers du pouvoir, et s'est vite révélé inapte à gouverner, pratiquant des politiques contraires aux intérêts de la grande majorité des Américains : une poignée de super-riches et un certain nombre de grandes entreprises ont quelque chose à gagner à la montée de l'inégalité, à la suppression de la fiscalité progressive, à l'abrogation des droits de succession et de l'État-providence. Mais des évolutions de fond ébranlent leur tactique politique. La principale, c'est que l'électorat américain, pour le dire crûment, devient moins blanc. Les sondages suggèrent qu'en matière de politique inférieure le centre de gravité de l'électoral s'est nettement déplacé vers la gauche depuis les années 1990 et que la race est une force en perte de vitesse dans un pays qui, réellement, devient de moins en moins raciste. Le conservatisme de mouvement a encore l'argent de son côté, mais cela n'a jamais suffi. On peut raisonnablement imaginer qu'en 2009 les États-Unis auront un président démocrate et une majorité démocrate au Congrès. Mais cette nouvelle majorité, que doit-elle faire ? Elle doit, pour le bien du pays, suivre une politique résolument progressiste. Réduction de l'inégalité et expansion de la sécurité sociale, lancement d'une assurance maladie universelle. Soit un nouveau New Deal ! » Paul Krugman éclaire magistralement les raisons du naufrage américain - la fin des valeurs démocratiques et de la prospérité - en examinant de manière décapante un siècle d'histoire politico-économique. Il propose des mesures indispensables à la juste répartition des richesses et à la renaissance d'une classe moyenne. - 4ème de couverture - | |
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